Biographie Complète
de Moncef Ben Slimane

Les ascendants

Moncef BEN SLIMANE est né à Bab – Jedid, un quartier périphérique de la médina de Tunis. Son père, Docteur Slimane BEN SLIMANE , ophtalmologue est une figure illustre de la lutte pour l’indépendance et du mouvement démocratique en Tunisie. Sa mère, Zohra OUALI, assistante sociale, fut membre de la direction de l’Union des Femmes de la Tunisie, une organisation féministe proche du Parti Communiste Tunisien


La famille BEN SLIMANE est d’origine de Zaghouan. Toutefois, une recherche généalogique et universitaire l’associe à la tribu Berbère – Amazigh de « Khoms Tifef » dont le territoire se situe au « Jbel Ousselat » (province de Kairouan).


La fraction tribale des Ben Slimane se trouva impliqua entre 1735 et 1762 dans le conflit qui s’opposa Hussein Bey et Ali Pacha. Ayant fait alliance avec le camp perdant des « Bachias », ils connurent le même sort que celui des tribunes montagnardes du Jbel Ousselat qui fut vider de sa population contrainte, en 1762, de s’éparpiller en divers endroits de la régence. Probablement à cette époque que les Ben Slimane s’installèrent à Zaghouan.


Cursus scolaire et universiatire

Moncef BEN SLIMANE a poursuivi ses études primaires et secondaires (1955 – 1967) au collège Sadiki


Il s’inscrit par la suite à la Faculté des Lettres et des Sciences Humaines du 9 Avril où il obtient une maîtrise en Sociologie (1973). Il soutiendra en 1984 une thèse en sociologie urbaine.


Il fait ses premiers pas dans l’enseignement au sein de l’Ecole Nationale d’Architecture et d’Urbanisme (1976 – 2012) ) où il développe un cours d’Anthropologie de l’espace et un cours de sociologie urbaine.


Il dirigea le département urbanisme et fut élu entre (2000 - 2004) Président de l’Association pour la Promotion de l’Enseignement et de la Recherche en Aménagement et Urbanisme.


Ses travaux de recherche et publications les plus importants ont porté sur la sociologie de l’habitat et le patrimoine urbain.


Activités syndicales et politiques

Dès sa première année d’étudiant, il adhéra et fut élu membre d’une section de l’Union Générale des Etudiants Tunisiens. Il participa en février 1970 aux manifestations estudiantines de soutien à la cause Palestinienne et de protestation contre la visite du secrétaire d’Etat américain William ROGERS en Tunisie. Il fut arrêté durant 10 jours à la prison civile de Tunis en compagnie d’une trentaine de militants de l’UGET.


La crise entre le régime de Bourguiba et la jeunesse estudiantine atteint son paroxysme avec le « mouvement de Février 1972 » et suite au coup de force organisé par le Parti Socialiste Destourien contre le 18ème Congrès de l’UGET.


L’implication de Moncef BEN SLIMANE dans les luttes syndicales à l’université lui valut une incorporation dans l’armée pour effectuer une année de service militaire (1973) par mesure disciplinaire, en compagnie d’une cinquantaine de responsable de l’UGET.


Dès le début de sa carrière d’enseignant – chercheur de l’enseignement supérieur, Moncef BEN SLIMANE adhère (1976) à l’Union Générale des Travailleurs en Tunisie (UGTT).


Il milite au sein du Syndicat National de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique (SNESRS) dont il devient le secrétaire Général en 1984.


Durant l’année 1985, le SNESRS organisa un nombre de grèves et de sit-in devant le Ministère de l’Enseignement Supérieur en vue de faire aboutir les revendications salariales des Universitaires.


Cette situation génère une tension et affrontements avec la Ministre de l’époque, Abdelaziz BEN DHIA, dont Moncef BEN SLIMANE fut l’une des cibles principales :


· 9 Novembre 1985 : Traduction devant le conseil de discipline accusé d’avoir interrompu une communication téléphonique entre lui et l’un des attachés du cabinet du Ministre.


· 25 Janvier 1986 : Notification de la décision de révocation de l’université · 26 Janvier 1986 : Interdiction de voyage et retrait du passeport · 18 Février 1986 : Mise en résidence surveillée


· 26 Avril 1986 : Réunion de la commission administrative du SNERS et adoption d’une « notion » de dénonciation des événements tragiques qui ont eu lieu sur le campus universitaire


· 14 Mai 1986 : Arrestation dans les locaux de la police politique avec interrogatoire quotidien pendant 8 jours · 4 Juin 1986 : Traduction en justice pour diffamation à l’égard des instances officielles et de l’ordre public en vertu des articles 50 et 51 du code de la presse et sur la seule base de la notion de la C.A du 26 Avril 1986


· 14 Juin 1986 : Condamnation à une année de prison. A A la suite du coup d’Etat du 7 Novembre 1987, le nouveau président Zine el Abidine BEN ALI proclama une amnistie générale des syndicalistes de l’UGTT. Moncef BEN SLIMANE recouvra son poste d’enseignant à l’ENAU et reprit ses activités syndicales


Durant toute cette période militante, il publia un certain nombre d’analyses , diagnostics et d’articles journalistiques sur l’université et la réforme de l’enseignement supérieur – QUESTION PALESTINIENNE ET « NORMALISATION » avec ISRAEL.


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Activités associatives

La révolution tunisienne du 14 janvier 2011 créa un contexte favorable à l’éclosion d’initiatives de regroupement des militants et activistes de la société civile.


Moncef Ben Slimane avec un groupe d’ami(e)s créèrent l’association Lam Echaml le 29 Avril 2011


Lam Echaml s’est choisi pour socle de valeurs : le régime républicain, l’égalité totale entre les femmes et les hommes, le respect des libertés individuelles et publiques et le droit à la différence et la liberté de conscience, la séparation entre la religion et la politique, l’attachement au patrimoine et à la civilisation Tunisienne, l’attachement à la culture de la non-violence et à la défense de l’environnement.


Lam Echaml est un espace d’information et de formation en matière de droits de l’Homme, éducation civique et électorale, d’égalité du genre, de la citoyenneté et un lieu d’échanges culturels.


Depuis sa création, l’association Lam Echaml a mis en place plusieurs projets, s’inscrivant dans le cadre de la sensibilisation et de l’incitation au vote, la démocratie participative, la décentralisation, la défense des minorités et la promotion de l’égalité du genre au niveau local.


Après la révolution tunisienne, Moncef Ben SLIMANE continua à s’intéresser aux questions politiques et aux mouvements pour la citoyenneté et la démocratie. En lui compte un certain nombre de contribution et d’articles.